Photos people, scoop et droit à l'image

Publié le par fw

Toute personne à le droit de s'opposer à la diffusion d'une photo d'une vidéo ou de toute autre image qui le représente. Le droit à l'image concerne l'homme de la rue ou toute autre personne physique, l'exploitation de l'image qui nous représente touche à notre vie privée. Dans le cadre de ma profession, j'ai à photographier une multitude de gens au travail, devant une machine, lors de réunions et dans toute autre activité propre au métier de chacun. A cet effet, je dois utiliser un formulaire rédigé et édité par l'entreprise (service juridique). Toute demande de photographie au sein de la société impose que chaque personne posant devant le photographe (votre serviteur) remplisse le dit document en acceptant que son image soit diffusée et exploitée. Sous cette condition expresse et tacite, l'image peut donc être exploitée à des fins commerciales ou pour la simple information au sein de l'entreprise. Ces photos sont la plupart du temps utilisées en communication interne, dans des brochures et parfois deviennent un des composants d'un publi-rédactionnel ou d'une campagne d'affichage publicitaire.
La technologie numérique permet désormais de se doter d'équipements, d'appareil photo numérique et de caméscope ou caméra vidéo de faible encombrement... Que dire des GSM permettant de filmer, de capturer en vidéo !
Pour autant, le simple fait d'enregistrer une image, une séquence, un film vidéo représentant une personne physique ne dispense pas celui qui photographie, celui qui filme de se soumettre aux exigences de la loi.
Dans cette époque où tout est pretexte à diffusion gratuite, à partage d'images au mépris des règles élémentaires et des lois... ce phénomène qui tend à faire croire que toute image pourra se négocier, s'acheter et se vendre sans obligation prend donc une place prépondérente dans notre univers multimédia !
Il est donc important de protéger sa vie privée et ses données personnelles.
Car ne croyez pas vous faire de l'argent impunément en vendant l'image d'autrui (à fortiori sans son consentement); il fleuri sur le web une quantité importante de "sites" qui se veulent vanter ce commerce "facile"...
Il paraît même qu'ils se qualifient eux-mêmes de Web 2.0 ( le toupet ne leur manque pas).
Ce billet d'humeur fait suite à un mail que j'ai reçu aujourd'hui même; l' objet de ce message était bien entendu relatif à la prochaine mise en ligne d'un site web de ce style. Vocation commerciale claire et ventant la mise en relation entre les "témoins" photographes amateurs ou vidéastes de la rue et certains professionnels  capable d'acheter les éventuelles "photos scoop"  et images "people" !
Où se situe le droit à l'image dans cette affaire ?

Publié dans photo numerique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Tout d'abord n'oubliez qu'il y a beaucoup de photographes professionnels qui vivent de la vente de matériels ou de tirages à des amateurs. Je ne suis pas sûr que ceux-là critiquent l'importance du "marché amateur". De même beaucoup de journalistes profitent de la présence d'amateurs sur place lors de catastrophes ou d'évènements pour récupérer des photos ou vidéos et celles-ci participent que vous le regrettiez ou non à l'information. Enfin vous ne répondez pas à mon évocation des autres modes de rémunération des photographies (salarié ou artisans). La photo surtout numérique est par nature multi-diffusable de façon quasi instantanée et je ne pense pas que le principe du droit d'auteur puisse être longtemps défendu. C'est d'ailleurs historiquement une spécificité française et encore une fois, il ne faut pas s'étonner que ce soit aussi en France que le débat sur le "droit à l'image" est aussi intense  (et par contagion dans d'autres pays, le Québec par exemple mais pas le reste du Canada, preuve s'il en est que le phénomène est exporté beaucoup plus qu'importé).
Répondre
F
Je n'ai aucune idée de votre métier ou profession...Imaginez qu'un quidam se vente de savoir faire aussi bien que vous et ne réclame ni le droit à la reconnaissance de son travail et pire le fasse sans demander une quelconque rémunération... (ou si peu qu'il ne soit pas nécessaire de l'évoquer)Votre job, votre activité ne serait-elle pas menacée ?Réagiriez-vous de cette façon ?Je pense qu'il est bon de tenter de se mettre à la palce du professionnel, de l'homme de métier (quel qu'il soit) avant de tirer des conclusions aussi hâtives.Bien cordialementFred, auteur et rédacteur de ce blog.
Répondre
D
Votre billet est l'illustration de ce que je me tues à dire (et même publié dans un billet d'un numéro de Réponses Photo) à savoir que droit à l'image et droit d'auteur sont intimement liés. A l'époque où les photographes étaient salariés de la presse voir artisan (comme dans le cas type de photographie industriel que vous citez) les photographes n'étaient pas payés au droit d'auteur et leurs photos ne posaient aucun problème de droit à l'image. Vous défendaient même le principe du droit l'image car il sert votre démarche de professionnel payé sans aucun doute au droit d'auteur et dessert l'amateur qui voudrait diffuser ses images pour quelques sous voir pour le simple plaisir de voir ses images publiés (en utilisant effectivement de nouvelles formes d'agences d'image sur le net). C'est de bonne guerre, je vous comprend mais je n'approuve pas.
Répondre